Concert unique au stade de France pour le célèbre bassiste gaucher, qui joue plus de chansons des quatre de Liverpool que les Beatles ne le faisaient eux-mêmes
Paul McCartney a fêté ses soixante-deux ans le 18 juin dernier. Jeune papa, le sémillant bassiste ne laisse pas le temps affecter sa conduite. Il se dit déjà parmi ses fans qu’une nouvelle tournée est prévue l’an prochain. En attendant, il passe son été à faire swinguer les capitales européennes. Le « Summer tour 04 » a déjà visité l’Espagne, le Portugal, la Russie et l’Allemagne, et s’apprête à faire étape au stade de France. Un seul concert par pays, largement centré sur le répertoire des Beatles : 25 sur 33 chansons, de « Got To Get You Into My Life » à « Sgt. Pepper’s Lonely heart Club Band »
A regarder les photos des concerts de cette tournée, on croit rêver. Paul joue vraiment à faire revivre le fameux combo liverpuldien avec lequel il connût quelques succès dans les années soixante.
Il a ressorti sa basse Hofner en forme de violon, un mur d’amplis Vox, marque utilisée par les Beatles à leurs débuts, et il est même habillé d’une veste sans col qui évoque le costume que Pierre Cardin avait dessiné pour la bande des quatre il y a presque quarante ans
Il y a quelques jours, « Macca » a donné un concert à Saint-Petersbourg devant plus de 60 000 Russes enthousiastes. Selon les fans « hardcore » des Beatles, race d’exégètes opiniâtres et obstinés, il aurait jouer là son 3000 e concert. S’il est difficile de vérifier telle comptabilité, les Beatles jouant parfois jusqu’à trois fois par jours à leurs débuts, le nombre de « sets » au compteur du bassiste se chiffre sûrement en milliers
Paul McCartney joue aujourd’hui plus de chansons des Beatles sur scène que les Beatles eux-mêmes lorsqu’ils faisaient des concerts. Le groupe ayant arrêté de tourner en 1966, époque où l’on ne jouait pas plus d’une quinzaine de chansons par spectacle.
Aujourd’hui, Paulo joue plus de trente titres par soir, ce qui est supérieur à la moyenne de ses collègues, et il exhume plus de vingt-cinq chansons signées « Lennon-McCartney » dans chaque ville
Dès le second titre (après « Jet » des Wings), Mc Cartney lance le très « soul » Got To Get You Into My Life », avant d’enchaîner sur le délicat « All My loving ». McCartney ne se contente pas des tubles légendaires des Beatles. Au-delà de « Yesterday » « Get Back » ou « Let it Be » jouées chanques soirs, il comble les fans en puisant des chansons moins connues du grand public. « You won’t see me » extraite de « Rubber Soul » « She’s A Woman » ou « For No One » de l’album « Revolver » enchantent les puristes. Tout comme « In Spite of All Danger », chanson écrite en doublette avec George Harisson à la fin des années cinquante, alors qu’ils officiaient au sein des « Quarrymen ».
A l’époque, la chanson était chantée par John Lennon
Comment remplacer John, George et Ringo ?
Pour jouer autant de morceaux des Beatles chaque soir, Paul McCartney a fait appel à la crème des musiciens de sessions.
Des mercenaires hauts de gamme qui ont déjà une longue liste de collaborations prestigieuses sur leur C. V.
A la batterie, on retrouve l’imposant Abraham Laboriel Junior, fils d’un légendaire bassiste de jazz.
Ce batteur a joué en France avec Mylène Farmer et Johnny Hallyday, mais aussi avec Duran Duran, K.D. Lang, et un certain Ringo Starr.
Surnommé « Abe », ce batteur est un ami du guitariste Brian Ray, avec qui il a partagé les scène de Johnny ou Mylène. Sur le « Summer tour 04 », Brian Ray alterne basse et guitare, en complément de Paul McCartney. On l’a aussi vu sur scène avec Etta James, Willy DeVille ou la légende soul Smokey Robinson.
Brian Ray partage les guitares avec Rusty Anderson. Un musicien tous terrains qui a aussi bien joué avec Patti Smith, ou Peter Case, qu’avec Geri Halliwell, Enrique Iglesias ou les 2b3 !
Enfin, c’est Paul Wickens qui assure les parties de claviers, parfois en duo avec Macca. Surnommé Wix, ce pianiste a joué avec Celine Dion, Boy George et le groupe punk les Damned…
