George Harrison est surtout connu pour avoir fait partie des Beatles. Il a écrit certaines de ses chansons les plus classiques comme “Here Comes the Sun” et “Something”. On pourrait donc penser que son passage dans les Beatles aurait été la première chose qu’il a montrée à son fils Dhani. Les enfants de Paul McCartney sont pratiquement nés en tournée et ont pu voir la musique de leur père, à la fois dans les Beatles et au-delà, dès leur plus jeune âge.
Cependant, George n’a jamais fait ce que les gens attendaient de lui. Il n’a montré les Beatles à Dhani qu’à l’âge de neuf ans.
Dhani, le fils de George Harrison, a grandi autour de la musique.
Quand Dhani était enfant, il disait à ses amis que son père “appuyait sur des boutons” pour gagner sa vie. Il n’avait aucune idée que ces boutons faisaient des albums à succès.
“Je traînais avec mes parents. J’essayais toujours d’être avec les grands enfants, et les grands enfants chez moi étaient comme (le frontman d’ELO) Jeff Lynne”, a déclaré Dhani au Daily Mail. “Tu rentrais à la maison et c’était genre, ‘Bob Dylan est là’. C’est difficile d’avoir un peu de recul sur, par exemple, ‘Comment s’est passé ton contrôle scolaire aujourd’hui ?'”
Dhani ne se sentait comme l’un des grands enfants que parce que son père le traitait comme tel. “Mon père m’a traité comme un adulte – je me suis impliqué, il m’a appris à faire des disques dès mon plus jeune âge. J’ai grandi dans un studio d’enregistrement”, a-t-il déclaré.
Dhani a peut-être grandi avec la musique tout autour de lui, mais cela ne signifie pas que George l’a poussé à faire de la musique. George était un parent plutôt cool. En plus d’élever son fils dans un studio d’enregistrement, où toutes sortes de légendes entraient et sortaient, George avait des vues assez peu orthodoxes sur l’école. Il essayait de convaincre Dhani de rester à la maison et de traîner avec lui la plupart du temps.
Dans le documentaire de Martin Scorsese, George Harrison : Living in the Material World de Martin Scorsese, Dhani a déclaré : “Il me disait tous les jours : “Tu n’as pas besoin d’aller à l’école aujourd’hui, tu veux juste aller sur un yacht dans le Pacifique Sud et t’enfuir pour toujours ?
Les gens diraient probablement : “Tu es un idiot de ne pas faire ça”, et peut-être que dans un sens, je le suis”, a expliqué Dhani. “Mais pour se rebeller dans ma famille, c’était d’aller à l’école, je suis allé dans une sorte d’école semi-militaire. On faisait du CCF un jour par semaine et lui, ça le faisait chier, que je me balade en uniforme de l’armée de l’air.”
George n’a pas imposé les Beatles à son fils Dhani.
Que Dhani le veuille ou non, il a grandi autour de la grande musique. Il n’y avait rien qu’il puisse faire à ce sujet. Son père travaillait dans sa maison, Friar Park. Dhani a joué à la Nintendo avec Jakob, le fils de Bob Dylan, pendant que leurs pères enregistraient avec The Traveling Wilburys.
Cependant, George n’a pas fait asseoir Dhani pour lui montrer ses jours avec les Beatles. La première fois que Dhani a vu son père interpréter certaines des chansons les plus célèbres des Beatles, c’était en 1987, alors que Dhani avait neuf ans.
“Mon fils a neuf ans, et il adore Chuck Berry”, a déclaré George à Rolling Stone. “Quand j’ai fait ce concert du Prince’s Trust en juin dernier – c’était la première fois qu’il me voyait tenir une guitare sur scène devant des gens.
Il doit connaître un peu les Beatles, mais je n’ai jamais insisté sur ce point, ni essayé de lui dire : “Regardez qui j’étais”. J’ai fait mes deux jolies chansons : ‘Here Comes the Sun’ et ‘While My Guitar Gently Weeps’.
“Il est revenu après le spectacle, et j’ai dit, ‘Qu’est-ce que tu en as pensé ?’. Il a dit, ‘Tu étais bon, papa, tu étais bon [légère pause]. Pourquoi tu n’as pas fait ‘Roll Over Beethoven’, ‘Johnny B. Goode’ et ‘Rock & Roll Music’ ?” Je lui ai répondu : “Dhani, c’est du spectacle de Chuck Berry que tu parles !”.
Dhani a essayé de ne pas devenir un musicien comme son père.
Finalement, Dhani s’est rebellé une dernière fois contre son père en allant à l’université de Brown, où il a étudié le design industriel et la physique, et non la musique. Il a même rejoint une équipe olympique d’aviron à l’école.
Puis, Dhani a trouvé un emploi d’aérodynamicien pour la société britannique de voitures de sport McLaren. Il a tout fait pour ne pas rejoindre l’entreprise familiale.
“J’ai tout fait pour ne pas être un musicien”, a déclaré Dhani à Billboard. “Je suis allé à l’université (Brown), j’ai travaillé comme designer, j’ai participé à un sport olympique (l’aviron)… et j’ai fini par être musicien. C’est dans l’ADN, je suppose.”
Pourtant, à peine un an après avoir travaillé chez McLaren, Dhani a commencé à aider son père à terminer son dernier album, Brainwashed. La mort de son père et les événements du 11 septembre ont donné à Dhani un peu de recul.
“J’étais à Staten Island en septembre, environ cinq jours après le 11 septembre, et le monde ressemblait à un endroit assez horrible à l’époque”, a déclaré Dhani au Daily Mail. “Nous pouvions sentir l’odeur des corps brûlés, pour l’amour de Dieu, déversés à Staten Island, et mon père y était traité pour un cancer.
“J’étais seule, je venais de terminer l’université et c’était vraiment, vraiment horrible. En plus du cancer, c’était le 11 septembre. C’était comme si le monde – et mon monde – s’écroulait. C’est alors que j’ai pensé : “Maintenant, je vais faire ce que je veux faire – de la musique, quelque chose de positif et de fort. Et ce ne sera pas comme un groupe, ce sera comme une organisation, une famille, et ça continuera encore et encore”.
Dhani est également resté fidèle à George en remasterisant et en réalisant de nouveaux clips pour ses œuvres. Il a gardé l’héritage de son père en vie mais est sa propre personne, même s’il a suivi les traces de George.
