Wayne Coyne, la principale force créatrice du groupe d’Oklahoma The Flaming Lips, a connu un parcours professionnel qui suscite l’émerveillement. Depuis leur formation en 1983, les Flaming Lips n’ont jamais cessé de repousser les limites de l’expérimentation, mais ont toujours réussi à faire de leur art quelque chose d’agréable à entendre et à commercialiser.
Au cours de ses 40 ans d’existence, le groupe s’est appuyé sur une myriade d’influences. La plus évidente de ces influences provient naturellement de l’ère psychédélique des années 1960, avec des groupes qui repoussaient les limites musicales en utilisant les nouvelles techniques d’enregistrement de l’époque pour déformer leurs instruments – un peu comme les drogues psychédéliques, qui se faisaient connaître parmi la génération hippie de l’époque, déformaient l’esprit créatif de leurs hôtes.
Parmi tous les groupes de rock psychédélique qui ont marqué l’histoire au cours de la seconde moitié des années 1960, on trouve bien sûr les Beatles, le groupe le plus influent de tous les temps. Il n’est donc pas surprenant que Coyne ait été inspiré par les Beatles. En fait, si je devais dresser la liste des groupes influencés par les Beatles, vous en auriez pour quinze jours. Hélas, Coyne a découvert un jour l’album des Fab Four qu’il considère comme son influence la plus importante depuis son plus jeune âge, l’album qui allait tout changer en l’incitant à suivre son rêve musical.
En 1969, Coyne n’a que huit ans et se presse autour du tourne-disque familial avec ses frères aînés, prêts à écouter le nouvel album des Beatles qu’ils ont acheté. L’emballage blanc uni est peut-être inquiétant au début, après le design coloré de l’album précédent, Sgt. Pepper’s Lonely Hearts Club Band, mais après un tour sur le tourne-disque, tous les doutes sont écartés. The Beatles (alias The White Album) a été un succès immédiat pour Coyne qui a été époustouflé par l’immensité du double album qui contenait tant de chansons de styles différents.
Coyne a dit un jour à propos de l’album : “Mes frères aînés et moi l’avons adoré en grandissant… ils aimaient les Beatles et leurs amis aimaient tous les Beatles, et donc, moi, à huit ans, entouré de gens de 15 ou 16 ans… ça m’a vraiment perturbé dans ma jeunesse….. Pendant longtemps, étant une personne très jeune quand tout cela se passe, j’ai juste pensé que les Beatles sont une grande musique, qu’ils sont une musique populaire et que ce qu’ils font doit être ce qu’est la musique.”
Il poursuit : “Une partie de cette musique est obsédante, elle est belle, et elle est étrange, et elle est heureuse, et elle est triste, et elle est foutue, c’est tout ça”.
Sur l’album, on peut entendre des morceaux “bizarres” comme “Helter Skelter” et “Revolution 9”, ainsi que des “chansons normales et classiques” comme “Julia” ou “I’m So Tired”. Avec cette “grande combinaison d’une telle extrême de choses que l’on peut aimer, détester ou être effrayé par”, Coyne a été fasciné et fasciné depuis.
Bien sûr, à l’âge de 8 ans, Coyne ne savait pas qu’il monterait un jour sur scène, en tant que star du rock psychédélique. Mais lorsqu’il a commencé sa carrière musicale au début des années 80, il a repensé à cet album révolutionnaire des Beatles et s’est inspiré de son immensité et de son génie créatif pour tracer son propre chemin vers la légende musicale.
