Les Beatles font partie de l’ADN du rock and roll. Même si le groupe n’est pas à l’origine du genre, il a contribué à perfectionner les sons que la musique prendrait à l’avenir, en plongeant dans le domaine du psychédélisme et en se diversifiant dans des morceaux classiques qui sont devenus des standards du rock. La musique n’est pas toujours tournée vers le passé, et Trent Reznor était prêt à démolir les Fab Four lorsqu’il débutait dans le métier.
Lorsqu’il a fait son entrée sur la scène avec Nine Inch Nails, Reznor a d’abord conçu son nouveau groupe comme quelque chose de très éloigné de ce qu’avaient fait les Beatles. Une fois que le projet a commencé à décoller, Reznor a eu des mots peu amènes pour les Beatles, déclarant dans une interview à Plazm : “Je déteste penser dans un état d’esprit rétro. Vous savez, ‘Les Beatles étaient ce qu’il y avait de mieux…’. J’emmerde les Beatles, je déteste les gens qui parlent toujours des Beatles. Ils sont morts. Ils sont moches maintenant. Qu’ils disparaissent de ma vue”.
Mais cet état d’esprit n’était pas si différent de ce que Reznor pensait de lui-même à l’époque. Après avoir terminé l’album Pretty Hate Machine, Reznor a voulu aller encore plus loin dans la noirceur sur les albums suivants et a commencé à formuler un concept sur un homme réduisant sa vie à néant jusqu’à ce qu’il craque et se tue. Le produit final fut The Downward Spiral, qui fixa la barre pour les albums de Nine Inch Nails, en étant à la fois dérangeant, perturbé et juste assez accrocheur pour passer à la radio.
Une fois que Reznor a commencé à se familiariser avec d’autres styles, il a commencé à mieux apprécier ce que les Beatles avaient fait. Lors d’un entretien avec Rolling Stone, Reznor a estimé que sa haine initiale était injustifiée, pensant qu’elle était due au fait que la foule populaire aimait les Beatles, déclarant : “Quand je grandissais, les gens qui aimaient les Beatles, je ne les aimais pas, donc je ne leur prêtais pas attention. Autour de The Downward Spiral, j’ai vraiment commencé à aimer les Beatles de l’époque de l’Album Blanc, et ça s’est étendu à partir de là. Ils étaient tellement en avance que ce n’est pas juste”.
Dans l’invasion des groupes alternatifs des années 1990, Reznor n’était pas le seul à avoir un faible pour le groupe. À ses débuts, Kurt Cobain a cité les Beatles comme influence principale, utilisant John Lennon comme référence lors de l’enregistrement de ses voix. Dave Grohl a également été influencé par les Beatles, développant à la fois son style mélodique en s’inspirant du groupe et jouant ce qui convenait à la chanson à la manière de Ringo Starr.
Même si Reznor a mis du temps à s’intéresser aux Beatles, le chemin qui mène de la haine au respect n’a pas toujours été facile. Pour être honnête, Reznor est beaucoup plus enclin à revenir à une musique plus sombre, comme The Cure ou Depeche Mode. Mais si l’on parle de sous-sections spécifiques du rock and roll, personne ne fait actuellement de la musique pop sans avoir essayé une idée que les Beatles ont contribué à inventer.
