Paul McCartney affirme que sa chanson “Average Person”, qui figure dans l’album Pipes of Peace de 1983, ressemble à What’s My Line. Elle lui rappelle également son père, Jim McCartney.
Paul McCartney pense que “Average Person” ressemble à “What’s My Line”.
Dans The Lyrics : 1956 to the Present, Paul a écrit que What’s My Line était un jeu télévisé “dans lequel un panel de quatre personnes devait découvrir la profession d’invités mystérieux en leur posant des questions par oui ou par non”.
“C’était très amusant et extrêmement populaire. La version britannique a vu le jour au début des années 1950 et nous l’avions souvent à la maison.” Paul a également déclaré que le jeu télévisé “était très présent dans mon esprit et faisait partie de l’arrière-pays” de “Average Person”.
“Vous marchez dans la rue et tous les gens ont l’air assez ordinaires, mais l’un d’entre eux peut être un vicaire et un autre peut être un criminel ou un plombier ou un boulanger. Je suis intéressé par l’idée que les gens ont des faces cachées et des ambitions.
“Je pense que les écrivains sont attirés par ce genre de personnes. Si vous avez quelqu’un qui est purement glorieux, ce n’est pas aussi intéressant que s’il est glorieux mais qu’il a un petit talon d’Achille quelque part. Toutes ces personnes sont ternies d’une manière ou d’une autre. Toutes ces personnes veulent être quelque chose d’autre.”
Paul aime les histoires de “personnes ternies”.
Le bassiste pense que son intérêt pour les histoires de “personnes ternies” vient en partie du fait qu’il a grandi dans “une communauté ouvrière soudée. Nous étions toujours là pour notre famille et nos voisins, nous les aidions. Papa nous faisait, à mon frère Mike et à moi, faire du porte-à-porte pour trouver de nouveaux membres pour la Speke Horticultural Society, dont il était le secrétaire.
“Toc, toc. “Voulez-vous rejoindre le club de jardinage ?” “Dégagez. Donc on a vraiment appris à savoir à quelle porte frapper et à quelle porte éviter. Mais on entendait parler de leurs vies, de leurs problèmes ; c’était l’après-guerre, rappelez-vous, et nous avions été bombardés et soumis au rationnement. Et cela vous fait réaliser que nous avons tous nos histoires, nos propres soucis. Cela devient un peu poignant, et il s’agit d’être empathique.
“Cela rend aussi l’histoire plus intéressante. Je sais qu’il ne serait pas considéré comme une “personne ordinaire”, mais nous intéresserions-nous à Hamlet si son père était mort de causes naturelles et qu’il venait de monter sur le trône ? Probablement pas. C’est parce qu’il soupçonne que son père a été assassiné et qu’il se trouve ainsi plongé dans une situation angoissante que le drame est si riche. C’est sa vie intérieure et ses luttes qui font de lui un personnage si fascinant.”
Average Person” lui rappelle aussi son père.
Une autre source d’inspiration pour “Average Person” était un vieux numéro de music-hall “ayant trait à l’identité d’un laveur de vitres que j’ai vu à la télévision quand j’étais enfant”. Son père “venait de l’époque du music-hall, et la famille en était imprégnée ; nous l’écoutions et chantions toutes ces chansons au piano”.
La tante Milly et la tante Jin de Paul avaient l’habitude de chanter une vieille chanson de music-hall appelée “Bread and Butterflies”. Le père de Paul entendait des chansons de music-hall des années 1920 et 1930 tous les soirs en travaillant à l’Hippodrome. “Papa racontait une histoire sur la façon dont il taillait la chaux sur le projecteur – l’équivalent dans le music-hall de la façon dont les projecteurs sont utilisés aujourd’hui”, écrit Paul.
Ainsi, grâce à son père, de vieilles références au music-hall se retrouvent parfois dans ses textes. Des chansons comme “Average Person” sont des exemples qui montrent à quel point les chansons de Paul sont réfléchies.
