Il y a dix-neuf ans, le 8 décembre 1980, le chanteur britannique John Lennon était abattu, devant son domicile new-yorkais, de cinq balles tirées par Mark David Chapman, un déséquilibré qui le guettait depuis des jours.
Dix ans après le choc de la séparation des Beatles en 1970, cet assassinat est alors pour toute une génération le symbole que le temps des “swinging sixties” est définitivement révolu.
Des messages de condoléances des grands de ce monde aux milliers de fans qui se rassemblent disques et photos à la main, tous, profondément choqués, pleurent l’enfant terrible des Beatles.
John Lennon qui venait d’avoir 40 ans, vivait alors reclus, fasciné par l’occultisme et l’irrationnel, obsédé par la nourriture biologique, selon la biographie de son ancien secrétaire, parue en 1993.
Le célèbre chanteur tentait cependant, après cinq ans de silence, de relancer sa carrière avec un album intitulé “Double Fantasy” et un tube, “Starting Over” (repartir a zéro), qui disait tout son espoir.
C’était compter sans Chapman, qui avait vu en Lennon le symbole de la corruption des rock stars. Condamné en 1981 à la prison à vie, le meurtrier a expliqué en 1992, lors d’une interview télévisée, qu’il avait tué le chanteur pour s’approprier “un peu de sa célébrité”, qu’il n’avait pas “tué une personne réelle”, mais “une image”.
John Lennon était l’âme des Beatles, groupe qu’il avait créé en 1960 avec George Harrison et Paul McCartney, rejoints un peu plus tard par le batteur Ringo Starr.
En 1962, la chanson “Love me do” les propulse en tête des “hit parade” internationaux. Suivent alors des années de tournées triomphales pour les “quatre garçons dans le vent” qui ont révolutionné la chanson en insufflant au rock, la poésie, l’irrévérence, l’anti-conformisme.
Épuisé par les foules hystériques de la “beatlemania” , Lennon se retire quelque temps en Inde en 1968, avec la jeune japonaise Yoko Ono qui deviendra sa seconde femme.
Deux ans plus tard, il s’installe aux Etats-Unis pour tourner la page.