Widgets Amazon.fr

Café La Fortuna : Le refuge secret de John Lennon à New York

Les musiciens célèbres sont souvent élevés à des niveaux presque divins, ce qui rend difficile de percevoir l’humanité qui les relie au reste du monde. Bien qu’il ait été un personnage plus complexe et déstabilisant que la plupart des artistes de son époque, le regretté leader desBeatles,John Lennon, est souvent présenté de manière unidimensionnelle comme le saint patron de la musique populaire et l’homme qui a révolutionné le rock.

SiJohn Lennona réalisé l’équivalent sonore de transformer l’eau en vin dans les années 1960 et est devenu un symbole de paix grâce à ses engagements légendaires qui allaient au-delà de la musique, l’homme derrière la figure mythique est souvent éclipsé par l’éclat de son succès. Pourtant, comme tout le monde, Lennon appréciait les plaisirs simples de la vie. Cela incluait, bien sûr, ses célèbres excès en matière d’alcool et de drogues, comme en témoigne son escapade de 18 mois à Los Angeles, surnommée le « Lost Weekend ». Mais il trouvait aussi du bonheur dans des passe-temps plus simples et moins débridés.

Parmi ces plaisirs se trouvait la découverte de lieux de restauration à travers le monde, souvent dans une ambiance paisible et discrète, loin des feux de la rampe. Que ce soit en sirotant une bière en solitaire dans le cadre feutré des Philharmonic Dining Rooms à Liverpool, ou en dégustant un burger avec une bière bien fraîche au Smith’s Bar sur la Huitième Avenue à New York, Lennon appréciait ces moments de quiétude.

Un autre lieu marquant dans sa vie fut un petit café de l’Upper West Side de New York : le Café La Fortuna. Dans les années 1970, ce lieu incarnait un côté plus humble et familial de Lennon, loin de son image de superstar tourmentée. C’est également là qu’il prit son dernier repas le matin du 8 décembre 1980, avant d’être tragiquement assassiné par Mark David Chapman.

Le refuge de La Fortuna : un havre de paix pour John et Yoko

Le Café La Fortuna a ouvert ses portes en 1976, dans un contexte difficile. Le premier jour, le café ne vendit qu’un seul espresso à 85 cents. Mais grâce à la persévérance d’Alice et Vincent Urwand, les propriétaires, le bouche-à-oreille a commencé à fonctionner. Très vite, des clients réguliers se sont installés, parmi lesquels les résidents les plus emblématiques du quartier :John Lennonet Yoko Ono. Le couple vivait à seulement un pâté de maisons, dans le célèbre Dakota Building, un contraste frappant avec le charme chaleureux et modeste du café, apprécié des habitants ordinaires.

La Fortuna était réputé pour ses sandwiches et ses desserts italiens, et il devint rapidement le refuge préféré de John et Yoko. « Ils venaient plusieurs fois par semaine, lui plus souvent qu’elle », raconte Richard Urwand, le fils des propriétaires, au site Grub Street. « Il s’asseyait toujours à la même table dans le jardin arrière, écrivait et dessinait sur des serviettes. Parfois, il commandait une sfogliatella ou un cannoli. »

Lennon aimait tellement cet endroit que la pochette de son single posthume de 1984,‘Nobody Told Me’, présente une photo de lui et Yoko au Café La Fortuna. Tous deux fument des cigarettes, assis à une table avec des plats devant eux.

Ce n’était pas seulement pour la nourriture et les boissons qu’ils aimaient ce café. C’était un endroit où ils pouvaient échapper à la frénésie de leur vie de célébrités et savourer des moments en tant qu’êtres humains ordinaires. Les clients et le personnel ne les dérangeaient pas, leur permettant de profiter d’une pause bien méritée. Mais cela ne signifiait pas qu’ils étaient distants. Richard se souvient : « Une fois, John m’a dit qu’il pensait aller en Floride, mais qu’il n’aimait pas les moustiques là-bas. Une autre fois, ils ont amené Sean, qui n’avait que deux ans. Ils devaient sortir rapidement, alors ils ont mis Sean sur mes genoux en disant : ‘Gardez-le un moment. On revient tout de suite.’ »

Un lieu chargé de souvenirs

John et Yoko sont devenus amis avec Alice et Vincent Urwand, bien que Richard trouve cela ironique. Son père, grand amateur d’opéra, considérait initialement lesBeatlescomme de la « musique diabolique » lorsqu’ils ont explosé dans les années 1960. Malheureusement, le Café La Fortuna a fermé ses portes en 2008 après que le propriétaire des lieux ait considérablement augmenté le loyer. Cette même année, Alice est décédée, suivie par Vincent en 2014.

Malgré tout, les habitants du quartier se souviennent encore de ce café, tout comme Yoko Ono et Sean Lennon, qui ont eux aussi gardé un lien indéfectible avec ce lieu chargé d’histoires et d’émotions.

Découvrez le titre‘Nobody Told Me’ici :
https://www.youtube.com/watch?v=cuuhsqA95iA

JE M'ABONNE A LA NEWSLETTER

Envie de ne rien manquer des Beatles et de Yellow-Sub ? Abonnez-vous à la newsletter et recevez nos actus, offres et information concours
JE M'ABONNE
Garantie sans SPAM ! Conformité RGPD.
close-link