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Le télégramme de Jimi Hendrix à Paul McCartney

Télégramme du 21 octobre 1969 à Paul McCartney, bassiste des Beatles, signé Jimi Hendrix, Miles Davis, Tony Williams : “Nous allons enregistrer ensemble ce week-end à New York – STOP – Que diriez-vous de nous rejoindre à la basse ? – STOP – Peace…” En 2005, Yazid Manou découvre sa pierre de Rosette sur le site du Hard Rock Café de Key West (Floride). Attaché de presse indépendant depuis 1991, Yazid Manou est fou de Jimi Hendrix, comme d’autres le sont de Dieu. Avec Jimi Hendrix, il y a matière.
En 1969, Miles Davis (trompettiste, sorcier chinois) cherche de nouvelles pistes, puisqu’il a déjà tout trouvé. Quant à Tony Williams, c’est le plus grand batteur qu’ait connu Miles. Lequel a joué avec les plus grands batteurs du monde.
En octobre 1969, juste après Woodstock, Jimi Hendrix se retrouve sans groupe. La police et la douane n’apprécient pas qu’il ait engagé tant d’héroïne en lieu et place de son bassiste Noel Redding qui s’est fait la malle. Jimi s’adresse à Alan Douglas pour se rapprocher de Miles. Miles et Tony Williams demandent 50 000 dollars chacun, ce qui fait beaucoup d’argent.
D’où l’idée du siècle : le télégramme. Inviter McCartney à servir Miles et Tony qui, on le dit en passant, viennent de jouer avec Ron Carter, et chacun de son côté, de Paul Chambers à Mingus, de Stanley Clarke à Jaco Pastorius, avec tout le gotha de la contrebasse et de la basse.
Réponse datée du 22 octobre 1969, dénichée ces jours-ci par Yazid Manou au Hard Rock Café de Prague : “Référence, cable reçu de Jimi Hendrix, Davies (à en juger par l’orthographe, voilà un enregistrement qui partait sur les chapeaux de magnétophone) et Williams. Paul McCartney absent de Londres pour vacances, son retour n’est pas prévu avant deux semaines.” Bonne nouvelle, finalement, parce que, à l’époque, on le donnait pour mort.
Regrets éternels
Que serait devenue la variété de luxe si l’enregistrement du week-end d’octobre 1969 avait eu lieu ? Peut-être ce qu’elle a fini par devenir. Non seulement Yazid Manou est passionné, il est passionnant : “Il semble bien que McCartney n’ait jamais été informé de cette lettre !” Damned ! Alan Douglas, contacté, ne se souvient de rien, c’est si loin. Sherlock Yazid travaille à obtenir un commentaire de Paul McCartney.
Il faudrait n’avoir jamais entendu Ron Carter ou Jaco Pastorius pour nourrir des regrets éternels à l’idée de la séance impossible d’octobre 1969. Ça simplifierait l’existence. Comme il faudrait n’avoir jamais écouté – restons dans le style – Jack Teagarden, Hoagy Carmichael, Mel Tormé, Tony Bennett ou Chet Baker pour prendre au sérieux l’album de chansons “jazzy” de Paul McCartney, Kisses on the Bottom (“Petits bisous sur le derrière”).
Jimi Hendrix était gaucher. Comme Paul McCartney. Ça crée des liens.

Source : lemonde

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