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Disparition de Richard Avedon, monstre sacré de la photographie

Le photographe américain Richard Avedon, décédé vendredi des suites d’une hémorragie cérébrale, aura en 60 ans de carrière marqué l’Histoire de la photo, avec ses célèbres portraits en noir et blanc.


Le New-Yorkais est décédé vendredi matin, à l’âge de 81 ans, dans un hôpital de San Antonio, au Texas (sud), où il se trouvait dans un état critique après avoir été vicitime d’une attaque cérébrale le week-end dernier.



Depuis quelques temps il s’était installé dans la région pour y photographier des citoyens, politiciens, électeurs, soldats, dans le cadre d’un projet baptisé “On Democracy” conçu pour son journal, le New Yorker.


Jusqu’à cette semaine encore, ses clichés s’étalaient en pleines pages du prestigieux hebdomadaire, dont il était depuis 1992 le “premier photographe”. Dans le numéro du 27 septembre, c’était Teresa Kerry, léger sourire et chemise blanche, saisie en toute simplicité, sur fond blanc, comme l’affectionnait Avedon.


L’homme, qui contribua à redéfinir la photo de mode, restera surtout pour son art du portrait, d’anonymes comme de stars parmi les plus grandes, parvenant dans des clichés parfois impitoyables à saisir une intimité et des expressions très fortes.


Né le 15 mai 1923 à New York, il développe son amour de la photo dans la marine marchande, où il s’engage au début de la seconde Guerre mondiale et où, affecté aux autopsies et photos d’identité, il tire le portrait de ses camarades de chambrée.


En 1944, il rejoint l’équipe du magazine de mode “Harper’s bazaar”. Là, il métamorphose la photo de mode en mettant en scène les mannequins, d’habitude figés, dans la rue ou dans les boîtes de nuit.

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Hollywood lui rend d’ailleurs hommage dans la comédie musicale “Funny Face” où un mannequin, Audrey Hepburn, tombe amoureuse de son photographe, incarné par Fred Astaire.


Après Harper’s, Avedon entre au magazine “Vogue”, où il reste jusqu’en 1990, se spécialisant dans les portraits.


Ses clichés deviennent immensément célèbres, et tous, Brigitte Bardot, Jacques-Yves Cousteau, Andy Warhol, Charlie Chaplin, Marilyn Monroe, la duchesse de Windsor, Truman Capote… se prêtent à son regard.


Parfois ses sujets se font particulièrement personnels, comme lorsqu’en 1973 il photographie son père, rongé par le cancer. Cette série sera présentée un an plus tard au musée d’Art Moderne de New York (MOMA).


L’homme avait l’habitude de choisir ses sujets, sur fond uni, et évitant les poses. “Je travaille à partir de +nons+. Non à la lumière sophistiquée, non aux compositions, non à la séduction de la pose. Et tous ces +nons+ créent un oui. J’ai un fond blanc, j’ai la personne qui m’intéresse et ce qui se passe entre nous”, disait-il en 1994, résumant la simplicité de sa démarche.


Cette année, pour le New Yorker, il avait notamment immortalisé le candidat démocrate John Kerry, Hillary Clinton dans un éclat de rire, le cinéaste Michael Moore louchant sur un petit drapeau américain, la chanteuse islandaise Björk, les acteurs Christopher Reeve et Charlize Theron, le styliste John Galliano, l’écrivain Toni Morrison.


Il fit également de la publicité, travaillant ces dernières années pour H&M et Levi’s. Mais souvent aussi il échappa au monde des célébrités, en couvrant par exemple les orphelins de Danang, pendant la guerre du Vietnam.


Sacré parmi les plus importants photographes au monde, son travail a été consacré par une grande rétrospective au Metropolitan Museum de New York, il y a deux ans.

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