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Pas de successeurs britanniques des Beatles sur le marché américain

Aucune formation ou chanteur britannique ne réussit à déchaîner les foules aux Etats-Unis comme l’ont fait les Beatles ou la New Wave, même si le groupe Coldplay, l’un des rares succès de la nouvelle génération sur le marché du disque américain, offre une lueur d’espoir.

Les chiffres parlent d’eux-mêmes: au Top 100 des meilleures ventes d’albums aux Etats-Unis pour la semaine du 10 janvier, ne figuraient que quatre représentants britanniques.

Coldplay, le jeune groupe rock de Chris Martin, était pointé à la 36ème place, avec l’album “A Rush Of Blood To The Head”, mais il était battu par ses ancêtres les Beatles, qui détenaient la 26ème place avec “Let it be”, 40 ans après leur percée aux Etats-Unis!

La meilleure performance revenait à un autre vétéran du rock britannique, Rod Stewart, à la 18ème place avec “As Time Goes By”.

Sting, chanteur-compositeur du groupe mythique Police, aujourd’hui en solo, était en 61ème position avec son dernier album “Sacred Love”.

Le chanteur de soul “Craig David a bien vendu aux Etats-Unis. Coldplay aussi a bien vendu, donc quelques groupes, quelques artistes britanniques soutiennent un peu la tendance”, déclare Sam Shemtob, de l’Association of Independent Music (AIM), estimant “possible que les choses s’arrangent”.

Nettement moins optimiste, le rédacteur en chef du magazine britannique NME (New Musical Express), Conor McNicholas, juge que le succès de Coldplay “n’est pas du tout un signe de reconnaissance” de la musique britannique.

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“Coldplay est exceptionnel pour des tas de raisons. C’est de très loin le meilleur groupe britannique actuel, loin devant Radiohead compris”, expliquait-il récemment au quotidien The Guardian.

Selon lui, le fait “qu’un groupe totalement britannique puisse aller aux Etats-Unis et y faire aussi bien aujourd’hui mérite d’être salué”.

La production britannique avait pourtant réussi à se tailler une remarquable part de marché de 32% en 1986, époque New Wave des groupes Duran Duran, Pet Shop Boys ou encore Simple Minds.

Mais 13 ans plus tard, elle était réduite à la portion congrue de 0,2%. En 1999, “You’ve come a long way baby” de Fat Boy Slim était le seul album britannique au Top 100 américain.

Le marché américain est dominé à “92% par le répertoire national”, selon un rapport publié en 2002 par le British Council et destiné à expliquer la déconfiture britannique outre-Atlantique.

La Grande-Bretagne, était-il noté, souffre notamment du “morcellement” de plus en plus important de l’univers radiophonique et du marché des détaillants.

“L’attitude négative” de certains groupes britanniques pourrait avoir joué un rôle dans la baisse des ventes, selon ce rapport, qui évoquait le groupe Oasis et la vie tumultueuse de son chanteur Liam Gallagher.

A la fin des années 90, Oasis, “affichait à plusieurs égards les côtés négatifs et positifs de la +marque de fabrique+ britannique”, soulignait le rapport. Reste qu'”à tort ou à raison, Oasis a été considéré comme l’un des chefs de file de la dernière invasion musicale encore identifiable sous la bannière +Britpop+”.

Face au déclin, le British Council a recommandé l’ouverture à New York d’un bureau de promotion de la musique britannique qui n’a toujours pas vu le jour.

Selon Sam Shemtob, “les discussions sur l’ouverture de ce bureau continuent”.

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