Alfred Lennon est né en 1912. A cinq ans, à la mort de son père, Jack, il est placé dans un orphelinat dont il ne sortira que dix ans plus tard, en 1927.
Il fait la connaissance de Julia Stanley par hasard, dans un parc, et c’est le début d’étranges fiançailles qui vont durer dix ans, souvent interrompues par le métier de Fred, serveur sur un bateau qui effectue la traversée entre Liverpool et les États-Unis.
Finalement, et malgré l’opposition de la famille de Julia, ils décident de se marier civilement le 3 décembre 1938 à Liverpool. John Lennon naît en 1940, alors qu’Alfred se trouve en pleine traversée transatlantique. Il ne voit pas son fils avant l’âge de 5 ans. Il disparaît pendant tout ce temps et envoie seulement un peu d’argent pour son éducation, pendant ses premiers mois.
Durant ces cinq années, il se consacre au commerce clandestin, grâce auquel il réussit à amasser une modeste fortune. À son retour à Liverpool, en 1945, il veut emmener John avec lui en Nouvelle Zélande, où il a l’intention de commencer une nouvelle vie, mais ce dernier préfère rester avec sa mère et sa tante Mimi. Alfred Lennon part sans lui et sans accorder le divorce à Julia.
Plus tard, quand il découvre que son fils est célèbre, et surtout riche, il se présente, le 1er avril 1964, aux bureaux de Nems à Londres, pour le voir. John Lennonne lui consacre que 20 minutes avant de le congédier. Ringo et George assistent à l’entretien, ce qui démontre le manque d’intérêt de John pour son père, qu’il a toujours rejeté pour les avoir abandonnés, sa mère et lui.
Malgré tout, et devant l’insistance et les problèmes financiers de son géniteur, il accepte de lui venir en aide et lui verse une mensualité pendant quelque temps. Sans scrupules, Alfred Lennon essaie de tirer profit de la situation au maximum, il n’arrête pas d’accorder des interviews et de se prodiguer en public, jusqu’à ce qu’il fasse la connaissance d’une fan du groupe avec laquelle il se marie.
Pour augmenter encore plus ses revenus, il publie un single soit-disant autobiographique, intitulé « That’s my life (my love and my home) », qui sort le 31 décembre 1965, sous le label Pye Records, mais les ventes restent très modestes.
Victime d’un cancer et alcoolique, il meurt en 1977.