Penny Lane : Les Beatles : paroles, traduction, histoire...

Penny Lane : The Beatles : paroles, traduction, histoire...

Information sur la chanson : 

  • Crédits : Lennon / McCartney
  • Durée : 3:03
  • Producteur : George Martin
  • Ingénieur : Geoff Emerick, Phil McDonald
(banniere

Les paroles de la chanson

In Penny Lane there is a barber showing Photographs
Of every head he’s had the pleasure to know
And all the people that come and go
Stop and say hello

On the corner is a banker with a motor car
The Little Children laugh at him behind his back
And the banker never wears a « mac »
In the pouring Rain, very strange

Penny Lane is in my ears and in my eyes
There beneath the blue suburban skies
I sit and meanwhile back

In Penny Lane there is a fireman with an hourglass
And in his pocket is a portrait of the Queen
He likes to keep his fire engine clean
It’s a Clean Machine

Penny Lane is in my ears and in my eyes
Full of fish and finger pies
In summer, meanwhile back

Behind the shelter in the middle of a roundabout
The pretty nurse is selling poppies from a tray
And though she feels as if she’s in a play
She is anyway

In Penny Lane the barber shaves another customer
We see the banker sitting Waiting for a trim
And then the Fireman Rushes in
From the pouring Rain, very strange

Penny Lane is in my ears and in my eyes
There beneath the blue suburban skies
I sit and meanwhile back
Penny Lane is in my ears and in my eyes
There beneath the blue suburban skies
Penny Lane

La traduction française de la chanson

A Penny Lane, un barbier montre des photos
De toutes les têtes qu’il a eu le plaisir de connaître
Et tous les gens qui vont et viennent
S’arrêtent et disent bonjour
Au coin de la rue, il y a un banquier avec une voiture.
Les petits enfants se moquent de lui dans son dos
Et le banquier ne porte jamais de ” mac ”
Sous la pluie battante, très étrange
Penny Lane est dans mes oreilles et dans mes yeux
Là, sous le ciel bleu de la banlieue
Je m’assois et je regarde en arrière
Dans Penny Lane, il y a un pompier avec un sablier
Et dans sa poche un portrait de la Reine
Il aime garder son camion de pompiers propre
C’est une machine propre
Penny Lane est dans mes oreilles et dans mes yeux
Plein de poissons et de tartes aux doigts
En été, pendant ce temps-là
Derrière l’abri au milieu d’un rond-point
La jolie infirmière vend des coquelicots sur un plateau
Et bien qu’elle ait l’impression d’être dans une pièce de théâtre
Elle l’est quand même
À Penny Lane, le barbier rase un autre client
Nous voyons le banquier assis en train d’attendre sa coupe
Et puis le pompier se précipite
Sous une pluie battante, c’est très étrange
Penny Lane est dans mes oreilles et dans mes yeux
Là, sous le ciel bleu de la banlieue
Je m’assois et je regarde en arrière
Penny Lane est dans mes oreilles et dans mes yeux
Là-bas, sous le ciel bleu de la banlieue
Penny Lane

L’histoire de la chanson

Dans Penny Lane, il flotte (tout comme dans Strawberry Fields) un brin de nostalgie, un parfum d’enfance, une certaine insouciance.
Même si l’aboutissement est le même, cette nostalgie ambiante est différente de celle présente sur la face A …peut-être un peu moins lourde ? La différence de style entre les deux compositeurs y est sûrement pour beaucoup, bien que cela fasse tout le charme de ce 45 T exceptionnel.

Sur cette face B, Paul nous décrit un quartier de son enfance, comme un guide passionné nous ferait visiter le musée de ces rêves. On l’a dit, la nostalgie est omniprésente…
Pourtant, Paul arrive à nous faire cette visite en l’abordant sous un angle comique…et plus généralement artistique, essayant d’arranger un peu la réalité.

L’ambiance de la chanson est prenante. Et pour peu que l’on se prenne à fermer les yeux, il serait facile de s’imaginer au côté de Paul, se promenant au son des trompettes dans Penny Lane…saluant le coiffeur, le banquier, ainsi que le pompier…puis prenant le bus pour rejoindre John chez sa tante mimi sur Menlove Avenue…histoire d’écouter le dernier Elvis ou Chuck Berry…apprendre un ou deux nouveaux accords sur cette guitare de fortune, dont on sait à peine se servir et qui nous fait mal aux doigts …tout ça en rêvant de devenir une rock star, quitter Liverpool et rencontrez ses idoles…

Si si, essayez ! fermez les yeux et vous verrez…

Bien plus que la nostalgie, Paul nous fait entrer dans son enfance…bien avant d’être un Beatle.

Penny Lane est beaucoup plus qu’une simple face B destiné a accompagner un des morceaux les plus novateur de l’histoire du rock. C’est bel et bien une véritable face A, à part entière, avec une histoire fascinante…

Dès l’entame du premier vers de la chanson, Paul plante le décor du tableau qu’il va peindre de son enfance à Liverpool : ” In Penny Lane… ”
Mais qu’est ce au juste que ” Penny Lane ” ? Un personnage ou une place inventée de toute pièce, comme l’étaient ” Eleanor Rigby ” ou le ” Sgt Pepper “…ou tout comme ” Strawberry Fields ” une réminiscence de ” In My Life ” ?

Penny Lane est, tout comme le décor de John sur la face A, un endroit bien réel et précis dans Liverpool. Plus précisément, il s’agit d’une rue, que beaucoup considèrent comme une ” terne altère commerciale ” …Mais pour nos Beatles adolescents, cette simple rue représente beaucoup plus que cela ! Pour eux, Penny Lane est le quartier de leur enfance, dans lequel ils ont grandit…mais c’est aussi le nom du dépôt de bus dans lequel ils étaient obligés de passer pour se rendre visite et passer leurs après-midi ensemble.
Penny Lane fait partie intégrante de la vie de nos Beatles.

John avait déjà essayé de l’évoquer dans les premières ébauches de ” In My Life “, mais n’avait jamais réussi à l’intégrer dans la version finale.

C’est Paul qui a su reprendre l’idée, afin d’en faire une chanson à part entière, qui se décline presque comme une fable sur la vie en milieu urbain …Une scène quotidienne, à laquelle on ne prête même plus Attention. Mais pour Paul, cette vision a su garder une saveur toute particulière…

On trouve tout d’abord dans cette rue commerciale un coiffeur (premier couplet), qui a existé réellement , puisqu’il s’agit d’un certain monsieur Bioletti.

Paul : ” J’ai écrit que le coiffeur avait des Photographies de toutes les têtes qu’il avait eu le plaisir de connaître, alors qu’il avait simplement des photos représentant diverses coupes de cheveux. Mais les gens qui passent devant sa boutique s’arrêtent vraiment pour dire bonjour. ”

Au fil de la promenade, on rencontre un banquier et un pompier (avec un portrait de la reine dans sa poche), qui sont des enjolivement de la réalité réalisé par Paul, mais qui collent parfaitement à l’ambiance.

Paul : ” C’est en partie la vérité…et en partie de la nostalgie ”

Cette fable des temps moderne est agrémentée de quelques tournures typiquement Liverpudlienne (clin d’œil à ses origines), ne voulant à première vue rien dire comme le ” fish and finger pie ” (paté de doigts au poisson), dont on évitera tout de même ici de donner la signification cachée…

 

Musiciens ayant participé à l’enregistrement

Paul McCartney : voix principale, piano, harmonium,basse
John Lennon : choeurs, piano, claquement de mains, guitare rythmique
George Martin : piano, claquement de mains
George Harrison : choeurs, guitare principale, claquement de mains
Ringo Starr : cloche, tambourin, claquement de mains
Ray Swinfield : flûte
P. Goody : flûte
Manny Winters : flûte
Dennis Walton : flûte
Leon Calvert : trompette
Freddy Clayton : trompette
Bert Courtley : trompette
Duncan Campbell : trompette
Dick Morgan : oboe
Mike Winfield : oboe
Dick Morgan : Cor Anglais
Mike Winfield : Cor Anglais
David Mason : trompette picolo

(banniere avant enregistrement)

L’enregistrement de la chanson

29 Décembre 1966 : enregistrement des prises 1 à 6.
30 Décembre 1966 : enregistrement de la prise 7
6 janvier 1967 : enregistrement des prises 8 et 9.

C’est à la toute fin de l’année 1966 que les séances de Penny Lane débutèrent. Elles commencèrent alors que les maquettes de ” Strawberry Fields Forever ” et de ” When i’m sixty four ” étaient déjà à un stade avancées.

Le 29 Décembre au soir, Paul travaille seul dans les studios d’Abbey Road jusqu’à 2h15 du matin, ce qui lui permet d’élaborer une première maquette de la chanson.
Lors de la séance suivante (le 4 Janvier 1967), le reste du groupe participa. Lennon enregistra sa propre partie de piano (il en refera une deuxième prise par la suite). Le même jour, la basse, la batterie et la guitare rythmique furent rajoutées, ainsi que…Les claquements de mains et une prise vocale réunissant Paul, John et George.

Le lendemain, Paul enregistra sa propre piste vocale.

A la suite de cette séance, les Beatles créent une improvisation nommée ” Freak out ” qu’un de leur ami (David Vaughan) leur avait demandée pour accompagner un son et lumière. . C’est le morceau le plus long jamais enregistré par les Beatles (13 minutes et 14 secondes …). Il reste pourtant inédit à ce jour, car George s’est opposé à sa parution sur l’Anthology.

Le 9 Janvier, les instruments à vents sont ajoutés (flûtes et bugle).

Paul eut l’idée d’ajouter de la trompette sur le morceau en regardant une émission sur la BBC 2 dans laquelle jouait David Mason (du London Philarmonia) le 11 Janvier. Paul l’invita a participer aux sessions de Penny Lane, en enregistrant le Piccolo (une octave au dessus de la trompette). Celui-ci toucha 27£50 pour sa participation du 17 Janvier et son célèbre solo de trompette

George Martin : ” Nous n’avions pas de partition écrite à l’avance pour la trompette. Paul venait me chanter à l’oreille ce qu’il désirait, et moi je notais au fur et à mesure “.

Après cela, deux hautbois, deux cors Anglais et la contrebasse furent incorporés à l’ensemble.

La contribution de chacun des Beatles

Paul McCartney : 80 % / John Lennon : 20 %

Les reprises de cette chanson par d’autres artistes

Paul Mauriat , Kenny Rankin ,Klaus Wunderlich, Onda Choc, World Party, David McCallum, Moog Groove, Bill Page, Kenny Rankin, Kai Winding, Dominique Walter, Les Sinners

Téléchargements 

(banniere fin de page)