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La fois où John Lennon et Paul McCartney se sont presque battus en studio

John Lennon et Paul McCartney se sont-ils déjà battus ?

Après avoir fait de la bonne musique ensemble pendant près de dix ans, John Lennon en avait clairement assez de Paul McCartney, et vice versa. Pour John, il y avait une limite à ce qu’il pouvait supporter de “She’s Leaving Home”. Pour Paul, écouter Yoko Ono crier dans un micro pendant les sessions d’enregistrement le rendait fou.

Après la séparation des Beatles, John et Paul se sont mis à chanter pour exprimer leur mécontentement l’un envers l’autre. Paul chantait que John avait pris “son coup de chance” et l’avait “cassé en deux”. Il voyait les perspectives de John avec son nouveau partenaire comme sombres. “Que peut-on faire pour toi ?” demande-t-il dans “Too Many People”.

En réponse, John s’est passé de politesse et a décrit Paul comme “mort”, quelqu’un qui faisait de la “Muzak” et vivait parmi les squares. Entre-temps, les deux hommes ont pimenté leurs batailles musicales par de nombreuses insultes dans la presse rock.

Sur le papier, cela semble être le genre de choses qui amènerait les membres du groupe à régler les choses par une bagarre à coups de poing. Heureusement, on n’en est jamais arrivé là. Cependant, un ingénieur du son des Beatles a décrit une fois où John et Paul ont été très proches de la bagarre.

La bagarre s’est produite pendant l’enregistrement de ce que John appelait la “musique de grand-mère” de Paul.

Quiconque jette un coup d’oeil à The White Album peut constater que John et Paul ont pris un chemin différent à l’été 1968. Du côté de Paul, on trouve des morceaux comme “Rocky Raccoon” et “Martha My Dear”, ce dernier ayant été écrit pour son chien de berger.

Quant à John, il écrivait des textes sur le fait d’être “si seul, je veux mourir” et titrait ses chansons “Happiness Is a Warm Gun”. Quand on y pense, il n’y avait pas de meilleur Jekyll et Hyde dans le métier. Mais quand il s’agissait de “Ob-La-Di, Ob-La-Da” de Paul, John ne supportait pas les répétitions.

Selon l’ingénieur du son de l’album blanc, Geoff Emerick, John a commencé à qualifier cet air léger de “plus de musique de grand-mère de Paul”. Que ce soit intentionnel ou non, Paul prolonge les sessions d’enregistrement de la chanson pendant plusieurs jours.

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Vers le quatrième ou cinquième jour d’enregistrement de “Ob-La-Di, Ob-La-Da”, Emerick raconte que John “a pété les plombs” et est sorti du studio “en divaguant”. Quand il est revenu, visiblement ivre, les choses sont devenues encore plus tendues.

Paul semblait prêt à frapper un John ivre au piano.

On sait que John était un sacré performeur, et Emerick a dit qu’il a fait un grand retour le jour où il a quitté la session du White Album. “Putain, je suis défoncé !”, a-t-il crié en passant la porte, à la stupéfaction de toutes les personnes présentes. (Feu Emerick a raconté cette histoire dans son livre, Here, There and Everywhere).

“Je suis plus défoncé que tu ne l’as jamais été”, a continué John en criant. “En fait, je suis plus défoncé que vous ne le serez jamais ! Et c’est comme ça que cette putain de chanson devrait aller.” Sur ce, il martèle les premiers accords de “Ob-La-Di, Ob-La-Da” au piano. Emerick dit que Paul est furieux.

“Un Paul très énervé s’est mis en plein dans la figure de Lennon”, écrit Emerick. “Pendant un moment, j’ai cru que les poings allaient voler.” Au lieu de ça, Paul a avalé la provocation et a accepté l’idée de John. (Il l’a d’ailleurs utilisée dans la chanson.) Finalement, tant bien que mal, ils ont fini l’album.

En 1974, l’époque où ils en venaient presque aux mains est révolue, et ils sont suffisamment amicaux pour que les rumeurs d’une réunion des Beatles soient plausibles.

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