2020 : 40 ans après Lennon

Forum de discussion orienté sur la vie et l'oeuvre des Beatles, mais aussi à la vie et l'oeuvre de Paul, George, Ringo et John
circle63

C quand ^m Etonnant qu HARRISON n ait pas saisi plus tot l oppOrtunite d une production solo dès la creation d APPLE.
IL ne place que 4 chansons sur l album blanc (l incisive not guilty passe a la trappe)
Pourquoi n a t il pas sorti ses chansons plutot qu ELECTRONIC SOUNDS ?
Ou donné un peu plus de consistance a WONDERWALL MUSIC ?
il est ambivalent
circle63

Perso, je ne pense pas qu il faille diaboliser Yoko ONO. LENNON est un grand garçon, il fait des choix de travaille en solo ou en couple.
JBBarras
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[quote quote=119615]je ne pense pas qu il faille diaboliser Yoko ONO.[/quote]
Surtout pas !
Par contre, mettre des pièces au dossier, c'est possible. Ça démarre en 1966, quand Ono cherche du blé pour sa carrière artistique, se dit que les Beatles roulent sur l'or pop. et s'en va quêter auprès de... Paul McCartney.
Ensuite ?
Lisez les compte-rendus du chauffeur de Lennon durant les '60s, ohlala...
Ce n'est que le prologue.
JBBarras
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[quote quote=119615]LENNON est un grand garçon, il fait des choix (...) [/quote]On connaît 'Julia', Mother', 'My Mummy's Dead'.
On sait aussi qu'Ono était surnommée mother par Lennon, dans le privé.
Good boy.
Fabulous
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Ou Mother Superior. Lennon, en manque d'affection, était une proie facile pour une manipulatrice du calibre de Yoko.
JBBarras
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[quote quote=119632]Ou Mother Superior. Lennon, en manque d’affection, était une proie facile pour une manipulatrice du calibre de Yoko.[/quote]Facile ?
Non, mais "de choix", oui.
Il faut reconnaître à Ono une intelligence hors du commun. Ce qui a certainement subjugué Lennon. On sait que les Beatles avaient des aventures. Elles étaient romantico-sexuelles, I love You, sans lendemain. Des atouts physiques et, oh, on s'en va à Manille.
Ono, après s'être fait claquer la porte au nez par Macca quant à un parrainage financier, du sponsoring, Ono a mis Lennon dans sa cible. Ce ne fut pas si facile, John Lennon n'a pas donné suite. Encore une fois, voir le témoignage du chauffeur, du jardinier des Lennon. Ono s'est accrochée, proche du harcèlement. Lisez leurs témoignages, pourquoi seraient-ils fallacieux ?
Là, amis nous entrons dans l'Acte 1.
Il y en a au moins 4 après, tous plus grotesques les uns que les autres.
Et, pffff, l'après-Chapman, juste une image :



Mémoire, intérêt, autre ? Non, Google, qui t'informe d'un truc dont tu n'as pas grand chose à foutre. Sinon, il y a longtemps que tu aurais le disque.
On pourrait arguer que, veuve éplorée blabla. Une veuve éplorée ferait-elle état de telle veulerie pour vendre son produit ? Oui ? Ok.
C'est quoi le produit ? De la bonne marchandise mainstream, de l'underground pointu, de l'Avant-Garde ? Un album obligatoire ?
Hmmm, hum.

C'est quoi le recto de l'album ?
JBBarras
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Les Lennon dans le Bizarre
Lebolduc
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[quote quote=119610]J’avoue que la trajectoire prise par John au début des années 70 quand il se sépare de son compère de toujours pour tomber entre les griffes de cette ventouse de Yoko Ono ne me passionne guère : son côté militant exacerbé, ses différents happenings pilotés par sa harpie me laisse froid. Reste le musicien, le chanteur pour lequel j’ai une réelle et profonde admiration et sympathie. J’attendais de lui dans les années 80 une forme de résurrection une libération de l’emprise de cette femme qui a bâti une image de l’homme conforme à ses intérêts.
Il n’est qu’à observer comment Olivia Harrison gère l’image et l’héritage de George pour comprendre combien cette funeste femme a mis la main sur le business Lennon, allant jusqu’à rayer sa vie antérieure à leur rencontre, en évinçant Julian et en reécrivant l’histoire (désormais co-auteur d’Imagine…).
John méritait mieux que cela…[/quote]
Bonjour à tous
Savoir ce que Lennon aurait pu faire dans les 80's reste une interrogation.
Ce que l'on sait, c'est qu'il prévoyait une tournée mondiale en 81 selon Jack Douglas, ainsi qu'un nouvel album "à l'ancienne, entre hommes" toujours selon Douglas citant Lennon, et donc sans Yoko .
Mais les années 80 ont été un véritable chemin de croix pour les gloires des années 60, c'est rien de le dire.
McCartney se vautre, les Stones se vautrent et sont à 2 doigts de la séparation, Donovan peine à trouver une maison de disque, et Dylan lui même n'est plus vraiment Dylan.
Après, on pourrait noter que Lennon et Harrison ont des trajectoires très similaires : après deux bons premiers albums, ils perdent lentement tout intérêt ou concentration à leur musique (lesquelles ne sont pas si éloignées, avec les mêmes musiciens de studios en plus) et à partir de 75, Lennon arrête de produire des albums tandis qu'Harrison fait ça comme un hobby entre deux activités de jardinage.
Alors, le retour de flamme d'Harrison aurait-il été suivi de la même manière par un Lennon toujours compétiteur ? Peut être.
Ça n'a rien à voir, mais j'ai toujours été sidéré par la tournure prise dans les années 80.
Les idoles de la contre culture qui produisent des disques sans intérêt aux goût du jour, tandis que le libéralisme le plus dur émerge de la scène politique, sous la houlette de Reagan et Thatcher. Et l'icône la plus forte, le chef de fil du plus grand groupe représentant les idéaux sixties qui tombe sous les balles.
JBBarras
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[quote quote=119638]
Savoir ce que Lennon aurait pu faire dans les 80’s reste une interrogation.[/quote]
La tendance était en effet de sonner moderne. Histoire de ne pas sembler ringard. Aujourd'hui, terrible retour de manivelle, les disques "tendance" de Neil Young, Tina Turner, des Kinks, de Pete Townshend (avec ou sans les Who), etc. etc. sont presque inécoutables. A moins de raffoler des Yamaha DX7, des LinnDrum, des guitares sans tête, bref, de la panoplie '80s.

Lennon, si la tragédie du 8 décembre avait été évitée ?
a) Il plonge, comme les autres.
b) Il va en Jamaïque et -un peu façon Gainsbourg- enregistre un impeccable disque reggae.
c) Retour aux racines irlandaises, il est en studio avec les Dubliners.
d) Peu satisfait du premier essai, il s'entoure du groupe Rockpile pour un 'Rock'n'Roll Vol.2'. Triomphe populaire.
e) Définitivement réconcilié avec Macca, il prend du plaisir aux séances de 'Lennon/McCartney vs McCartney/Lennon'. 14 chansons.
JBBarras
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JBBarras
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Publié en 1987, 14 chansons (dont une reprise de Gary Glitter), une seule est signée par le duo (Don't You Know), les autres sont de l'un et de l'autre. L'album est produit par Steve Lillywhite (U2, Peter Gabriel...). Immense déception. Malgré les invités de prestige (Bowie, Winwood, Gadd, Collins, Preston, Bruce, etc.) ça ne ressemble à rien. Les titres défilent comme la bande-annonce d'un blockbuster avec Madonna, 12 fans de John Lennon s'immolent par le feu, les McAddicts estiment que 'Pretty Road' est un chef-d'œuvre de leur idole, tout comme 'Boys and Boys', dont ils apprécient le culot.
'Don't You Know' a fait l'objet d'une promo monstre sur MTV, clip signé Scorsese. On y voit Batman embrasser Robin !
Sauf que c'était un plagiat. La chanson. Un remake de 'Ups and Downs', qui n'est pas tombé dans l'oreille d'un sourd. Les éditeurs ont gagné, 'Don't You Know' est aujourd'hui oubliée, malgré la participation de Sean Lennon à la flûte à bec.
JBBarras
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En Colombie, ce 45 tours invraisemblable :



los paranoias
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Après 1975, Harrison n’a pas fait que des albums oubliables ou du jardinage ; je lui serai éternellement reconnaissant pour ce qui suit :

https://www.film-news.co.uk/news/UK/79034/Terry-Gilliam-George-Harrison-launched-my-filmmaking-career
Marook
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Je ne crois pas et n'ai jamais cru que le problème de John s'appelait Yoko Ono.
Il me semble que Lennon était un homme fragile, tourmenté, souffrant de profonde névroses et qui n'a jamais été de fait réellement indépendant et apte à prendre son indépendance.
La tante Mimi, la structure et le foyer The Beatles, Brian Epstein, Yoko Ono...

Toute sa vie est structurée par un encadrement bienveillant ou/et intéressé.
Aurait-il été capable de s'envoler en fin ?
Peu probable, tant l'homme semblait refuser d'affronter ses démons.

À 40 ans, on lui en donnait 10 de plus.
Il était squelettique, éteint et semblait bien en peine de ré-allumer la petite flamme.
Il n'est, de mon point de vue, jamais devenu adulte et est resté ce petit gars de Liverpool, malmené par la vie et par ses parents.
Une longue thérapie aurait sûrement pu l'aider.
Une longue thérapie et une compagne moins toxique.
Quelques motifs cependant de croire qu'une étincelle aurait pu venir avec cette escapade en bateau en 1980 qui laisse à penser qu'il avait enfin envie d'entrouvrir portes et fenêtres et d'aller à la rencontre du monde et des autres.
JBBarras
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[quote quote=119644]Je ne crois pas et n’ai jamais cru que le problème de John s’appelait Yoko Ono.[/quote]
Ah mais non, il n'y a pas "le problème de John s’appelait Yoko Ono." Du tout.
Ça c'est fait comme ça.
Ce qui n'empêche nullement que l'on peut, via de multiples sources (écrites ou web) se faire une idée plus ou moins plausible de la réalité. Pas une enquête de police, non. Mais tous ces petits faits, alignés sur plus de 50 ans. qui, au final, appellent à la cohérence. Nous ne sommes pas devant un Juge. Un puzzle, plutôt, les pièces forment une image, au final.
Une unique pièce du puzzle peut être isolée, elle n'aura pas grande signification.
JBBarras
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Lebolduc
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[quote quote=119644]Je ne crois pas et n’ai jamais cru que le problème de John s’appelait Yoko Ono.
Il me semble que Lennon était un homme fragile, tourmenté, souffrant de profonde névroses et qui n’a jamais été de fait réellement indépendant et apte à prendre son indépendance.
La tante Mimi, la structure et le foyer The Beatles, Brian Epstein, Yoko Ono…

Toute sa vie est structurée par un encadrement bienveillant ou/et intéressé.
Aurait-il été capable de s’envoler en fin ?
Peu probable, tant l’homme semblait refuser d’affronter ses démons.

À 40 ans, on lui en donnait 10 de plus.
Il était squelettique, éteint et semblait bien en peine de ré-allumer la petite flamme.
Il n’est, de mon point de vue, jamais devenu adulte et est resté ce petit gars de Liverpool, malmené par la vie et par ses parents.
Une longue thérapie aurait sûrement pu l’aider.
Une longue thérapie et une compagne moins toxique.
Quelques motifs cependant de croire qu’une étincelle aurait pu venir avec cette escapade en bateau en 1980 qui laisse à penser qu’il avait enfin envie d’entrouvrir portes et fenêtres et d’aller à la rencontre du monde et des autres.[/quote]
Bonjour Laurent
Je souscrit pleinement à ton avis ; Lennon semblait totalement dépressif, ou incapable de s'assumer seul.


Reste que musicalement, vous en pensez quoi de Lennon en 80 ?
Harrison, lors des sessions Threetles, ne semble pas partager l'enthousiasme de McCartney quand aux compos de son ex-ami, il se demande même si John n'avait pas perdu la main, avis que McCartney ne partage pas, tout en reconnaissant que Free as a Bird n'est peut-être pas une grande chanson mais que bon. c'est une de John.



los paranoias
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On peut se demander quel effet le retour en Angleterre (dont il parlait peu de temps avant sa mort) aurait eu sur lui. Avec Lennon, rien n'est vraiment prévisible.
JBBarras
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Un condensé de la tournée 82-84. Gypie Mayo aux guitares, Kenny Aronoff à la batterie, Nick Lowe à la basse (+voc,), John Lennon pour le reste. Et pas de préposé aux claviers (sauf Lennon). Extrait de la set list :
- Remember
- Day Tripper
- New York City
- Something Out (inédit)
- Instant Karma
...
...
Pas d'invités. Sauf Mickey Dolenz, harmonie vocale in 'Come Together'.
JBBarras
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Si Lennon n'avait pas été abattu, il y a -hélas- de fortes chances qu'il ait tapé dans le moderne. Un album comme ça nous pendait éventuellement au bout du nez :



Encore plus consternant que Neil Young ('Trans'), que Starship. Nous y avons échappé.

Les 3 premières tracks de 'Car' :

- I Am VocOver
- New Age Time
- Computer Love
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