A propos de Ringo Starr :
1) Dès 1963, devient la référence absolue du beat britannique. Me permettez-vous un exemple ?
Cette chanson des Rolling Stones, alors que Charlie, son socle, c'est plutôt le rythm'n'blues et le jazz (résumé ultra-sommaire). Là, clairement, Charlie joue "à la Ringo", le groove, les breaks, écoute :
https://www.youtube.com/watch?v=Z9mlVhJQgTw
Ce qu'on entend n'est pas de la copie, mais une manière, un élan.
2) Ringo a été critiqué, démoli, une foule de critiques/esthètes/batteurs de jazz ont tenté de réduire en cendres son jeu. Pompon : ce n'est pas lui qui joue sur les disques !* Tout était bon pour incendier le batteur des Beatles.
3) Par la suite, nombre de personnalités ont remis Ringo Starr à sa juste place, Phil Collins bien sûr, mais aussi Dave Grohl et 200 autres batteurs. Au moins.
* En effet, il ne joue pas sur le premier single (quoique...) et Macca prendra provisoirement sa place pour certains moments du Blanc. Anecdotique, il y a aussi l'affaire Bernard Purdie -super musicien- qui jettera le trouble.
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Tout ceci concerne la part instrumentale de Richard Starkey.
Reste la voix.
Les vocaux de Ringo Starr.
Lesquels, au contraire de ceux de McCartney, n'ont pas été péjorés par le temps : monotone un jour, monotone toujours. Tiens, en 1964, le 'Honey Don't' in 'For Sale' semble le fait d'un grand-papa, certainement pas d'un Van Morrisson des Them, alors violent, encore moins d'un Eric Burdon, possédé.
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Si, via le net ou les magazines spécialisés, on te propose un énième listing de chanteurs 'rock', vous savez, ceux qui comptent ou ont compté, Ringo n'y figurera pas.
Idem concernant les paroles/musique, les compositeurs. Ringo n'y figurera pas.
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Par contre, rayon batterie, Ringo Starr aura toujours sa place. Son tabouret. C'est un Maître. Un peu comme Hendrix est une référence de la guitare.
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Dénigrer Ringo Starr n'a pas de sens. Une chanson, une seule, sous son nom, le sauve du marais :
https://www.youtube.com/watch?v=bvEexTomE1I
Oui, on sait, George Harrison l'a beaucoup aidé.
Et il y en a quelques autres, vous me direz lesquelles passé 1975.
It Don't Come Easy ?
Super chanson, oui, mais, encore mieux, une partie de batterie vive, inspirée. Un ressort essentiel, Ringo savait y faire, imprimer sa frappe, son sens rythmique, placer breaks et relances juste où il faut.